Ce concept, qui fête ses 20 ans, est devenu incontournable. Il nous aide à prendre conscience de notre dépendance aux énergies fossiles et à réduire notre influence sur le dérèglement climatique.
Dans les années qui suivent le protocole de Kyoto, adopté en 1997, les pays signataires cherchent à évaluer leur production de gaz à effet de serre (GES). En 2004-2005, une méthodologie, le fameux « bilan carbone », est conçue par l’ingénieur Jean-Marc Jancovici pour l’Ademe (l’Agence de la transition écologique) dans le but de permettre aux entreprises d’estimer le plus précisément possible leurs émissions. […]
Les méthodes de calcul existantes n’ont cependant pas atteint le niveau de finesse et de standardisation du bilan carbone. « C’est un autre défi, qui sera sans doute relevé dans les années à venir », souligne Anna Creti, présidente de l’ABC. […]
« Prenons l’exemple de la fabrication d’un cahier, illustre Anna Creti. On compte le nombre de pages, on regarde comment la pâte à papier a été produite, comment les feuilles ont été transportées – et, surtout, avec quelle source d’énergie. Pour chacune de ces étapes, on évalue les émissions de dioxyde de carbone générées. […]
« Bien connaître son bilan CO2, c’est bien comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur de son entreprise. Cela permet souvent de maîtriser ses coûts », précise Anna Creti.