Christian de Perthuis dans The Conversation.
« La concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre ne s’équilibre que lentement sous l’effet d’une baisse des émissions. Plus longue sera la durée de croissance des émissions, plus il faudra les réduire pour que les concentrations se stabilisent à un niveau donné. »
On pourrait croire la formule tirée du texte l’accord de Paris sur le climat, dont on célèbre ce samedi 12 décembre 2020 le cinquième anniversaire. Elle est pourtant issue du premier rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC), remis il y a 30 ans aux décideurs de l’époque. Il s’agit là du véritable point d’amorçage de la négociation climatique.
De ce double anniversaire ressort une impression commune : à chaque fois, un démarrage sur les chapeaux de roue suivi d’un grippage du moteur et d’une désespérante course de lenteur.