🌍 Immersion dans l’exposition « L’Âge atomique » au Musée d’Art Moderne !
Envie d’approfondir vos connaissances sur le nucléaire et son histoire ? On vous recommande vivement l’exposition « L’Âge atomique » au Musée d’Art Moderne de Paris, ouverte jusqu’au 9 février 2025 ! 💡
L’exposition est une véritable immersion au cœur de l’atome et de ses multiples facettes.
« L’Âge atomique » explore le nucléaire, élément prépondérant de la modernité, en retraçant ses différentes représentations artistiques et les récits historiques qui l’entourent. Elle rassemble une grande diversité d’œuvres – peintures, photographies, vidéos et installations – qui illustrent les visions contrastées du nucléaire.
💥 Focus sur le nucléaire militaire : Une grande partie de l’exposition est consacrée au nucléaire militaire, conformément à l’imaginaire populaire associé à l’atome du fait des grands traumatismes du XXème siècle. L’exposition retrace les découvertes clés : de l’atome et de sa compréhension, de ses potentialités énergétiques avec la fission nucléaire, à ses différents usages, militaires et civils.
📚 Un regard critique et pédagogique : L’exposition se révèle également très instructive, dévoilant la mystification entourant l’atome – et le fameux “champignon nucléaire” – à des moments charnières de l’histoire. Elle s’empare des positions de différents artistes pour questionner le présent et le futur de l’atome. En nous faisant voyager à travers les âges, les commissaires d’exposition nous font également voyager à travers les différentes perceptions et fascinations humaines pour l’atome et ses propriétés. Alors que le “bon” atome civil est désormais défendu sur le plan climatique pour parvenir à la décarbonation du secteur énergétique, l’exposition met en avant ses controverses et inquiétudes sociétales.
📜 Perspectives philosophiques : cette exposition met en lumière les questionnements existentiels qui ont émergé après les tragédies du 6 et du 9 août 1945. L’invention de la bombe atomique a éveillé l’angoisse d’une potentielle “fin physique” dont on sait désormais qu’elle surplombe toujours – et de manière inédite – depuis sa première explosion ; et d’autre part, lorsque cette dernière n’est pas la plus paralysante, l’anxiété d’un “anéantissement moral” demeure.
On a aimé : la diversité des œuvres présentées, l’enchainement des moments historiques et des perspectives artistiques ainsi que la profondeur des réflexions proposées par l’exposition, incluant les critiques et inquiétudes liées au nucléaire et à ses conséquences sociétales.
A travers les représentations associées à ces différentes découvertes, l’exposition interroge le rapport de l’homme occidental à son environnement mais aussi aux autres hommes. Elle questionne par extension, cette capacité nouvelle de l’humain à “faire le monde” – pour reprendre les termes de Hannah Arendt – qui n’a jamais été autant envisagée.
La “bonne” utilisation d’une telle technologie est-elle réellement concevable ?
Par Ibtissem Khelifati et Jules Welgryn.