Par Anna Creti (professeure à l’université Paris Dauphine & Directrice CEC), Philippe Delacote (directeur de recherche à l’INRAE & Responsable de programme CEC), Tara L’Horty (doctorante INRAE & CEC).
A la COP29 de Bakou, les Etats se sont mis d’accord pour établir des règles communes sur le marché des crédits carbone. L’objectif est de standardiser un marché jusqu’ici très hétérogène et peu contrôlé, écrivent Anna Creti, Philippe Delacote et Tara L’Horty.
Le principe des crédits carbone est relativement simple. Prenons l’exemple d’une ONG qui porte un projet de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans un pays du Sud. Ces projets peuvent concerner divers secteurs : énergies renouvelables, solutions basées sur la nature (forêts et agriculture), gestion des déchets, aides aux ménages et communautés, etc. Pour financer ce projet, l’ONG peut faire certifier par un organisme tiers la baisse des émissions par rapport à un scénario de référence, générant ainsi des crédits carbone. Ces crédits peuvent ensuite être vendus à des entreprises désireuses de réduire leurs émissions.