Par Anna Creti, Philippe Delacote et Tara L’Horty.
A l’approche de la COP 30 (du 10 au 21 novembre prochain), les 27 pays de l’Union européenne viennent de se mettre d’accord sur leurs objectifs de baisse d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035. Parmi ces objectifs est mentionnée la possibilité d’externaliser une partie de ces efforts, via l’achat de crédits carbone internationaux. Cette décision peut apparaître problématique, dans la mesure où les crédits carbone souffrent d’un manque de crédibilité important.
Les crédits carbone sont un moyen fondamental pour la transition bas carbone, en particulier pour pallier le manque de financements publics pour les transferts Nord-Sud dans le cadre de la finance climatique globale. Les projets liés à ces crédits sont en effet surtout localisés dans les Pays du Sud, mais ce type de mécanisme est également développé dans les pays industrialisés, dans le cadre des projets qui, par exemple, obtiennent le Label Bas Carbone français ou seront certifiés sous la régulation européenne du Carbon Farming.