Policy Briefs

Policy Brief #2014-05 Les instruments économiques et la Conférence Paris Climat 2015

Publié le 25 septembre 2014

Les instruments économiques et la Conférence Paris Climat 2015 : le catalyseur de la tarification du carbone

 

par Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Raphaël Trotignon, Boris Solier, Bénédicte Meurisse, Simon Quemin

 

Comme l’a montré l’action collective pour la protection de la couche d’ozone dans le cadre du protocole de Montréal, la réussite d’un accord multilatéral repose sur trois piliers : un engagement politique fort, un dispositif de suivi indépendant et rigoureux, des instruments économiques qui envoient les bonnes incitations. Pour être un réel succès, la conférence Paris-climat de 2015 devra réaliser des avancées sur chacun de ces trois piliers. La Chaire Economie du Climat a concentré ses moyens de recherche sur le pilier des instruments économiques.

  • Le cinquième rapport du GIEC indique sans équivoque que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre doivent participer dès 2020 à l’effort global de réduction d’émission pour limiter les risques d’un réchauffement moyen de plus de 2° C.
  • Pour infléchir drastiquement les trajectoires d’émission, une tarification mondiale du carbone doit rapidement être mise en place, afin de pousser les gouvernements à jouer un jeu coopératif et inciter les acteurs économiques à réduire leurs émissions au plus faible coût.
  • Pour inciter les gouvernements à rejoindre un accord universel, une tarification du carbone de type bonus-malus, calculée sur la référence des émissions moyennes par tête, pourrait être introduite à un taux de 7-9 dollars par tonne de CO2eq dès 2020.
  • Pour introduire un prix international du carbone dans l’économie, la voie la plus réaliste consiste à poser les bases, entre 2015 et 2020, d’un marché transcontinental du carbone, à partir des prototypes développés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
  • La mise en place de la double tarification du carbone s’inscrirait dans la cadre du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » qui vise à concilier l’action commune face au changement climatique et la priorité de l’accès au développement.

 

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