Projet de recherche soutenu par l’ADEME : RecSub – Substituabilité entre matières premières vierges et recyclées (2021 – 2023)
L’ONU établit que l’extraction et la transformation des ressources est responsable de 90% de la perte de biodiversité et du stress hydrique, et de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale . Elle alerte sur le fait que si la population mondiale atteint 9,6 milliards de personnes d’ici à 2050, l’équivalent de près de trois planètes pourrait être nécessaire pour fournir les ressources nécessaires pour maintenir les modes de vie actuels. Les ressources doivent donc figurer au centre des politiques relatives au climat et à la biodiversité, d’autant que la transition énergétique nécessite un besoin accru en ressources minérales – par les investissements qu’elle suppose dans les secteurs de la construction, des transports ou de la production d’électricité notamment – et peut également générer des tensions sur les ressources biomasses. L’économie circulaire, en accroissant l’efficience dans l’utilisation des ressources naturelles et le recyclage, tout en favorisant des modes de vie durables, joue un rôle important pour parvenir à une gestion durable des ressources naturelles et faire en sorte que la hausse de la température du globe reste inférieure à 2°C.
L’objectif de ce travail est de décrire les comportements de production et de consommation de la matière, et notamment de mieux comprendre la substituabilité entre matières vierges et secondaires. Il s’agit d’un premier élément d’un travail de plus long terme sur les choix de politiques publiques permettant d’optimiser le recyclage, tout en tenant compte des aspects environnementaux et sanitaires. Cette optimisation introduira la notion de qualité du recyclage en plus de la quantité des déchets recyclés. Elle prendra en compte la diversité des instruments de politique publique mis en place, notamment ceux qui ciblent la fin de vie des produits mis sur le marché (comme les Responsabilités Elargies des Producteurs), et la diversité des acteurs économiques dans les structures concurrentielles tout au long des chaînes de valeur des différentes filières.