Offre de stage : Instruments de politique publique et transition énergétique dans les bâtiments
Le secteur du bâtiment en France représente environ 40 % des consommations d’énergie et 28 % des émissions de CO2. La réalisation du « facteur 4 » à l’horizon 2050 suppose donc d’engager et de réaliser dès maintenant la transition énergétique dans ce secteur clef. Cependant, celui-ci est caractérisé par la présence d’une multiplicité de défaillances de marché et d’obstacles à l’investissement : prix de l’énergie n’intégrant pas certaines externalités, manque d’information, incitations partagées entre propriétaires et locataires, problème d’accès au capital, présence d’aléa moral lors de la réalisation des travaux de rénovation, etc… Mis en lumière notamment en 1994 par Jaffe et Stavins, « l’energy efficiency gap », qui découle de l’existence de ces barrières à l’investissement, renvoie au constat que la plupart des investissements en efficacité énergétique, théoriquement rentables, ne sont pourtant pas réalisées actuellement.
Ce fossé entre investissements attendus et investissements réalisés soulève au moins deux questions centrales. La première est celle des motivations qui poussent les agents à mener des travaux de rénovations énergétiques, et à la place que peuvent prendre les divers coûts cachés et co-bénéfices associés à ces investissements dans l’estimation de la « rentabilité » et la prise de décision par les acteurs. On pourra être conduit à revoir l’ampleur de ce « gap » une fois ces facteurs pris en compte. La seconde repose sur la nature des instruments de politique publique à mobiliser pour tenter de réduire cet écart entre investissements rentables et investissements réalisés et des résultats qu’on peut en attendre.
Retrouver toutes les informations en téléchargeant l’offre complète ci-dessous