Publication de l’article « Fiscalité verte et acceptabilité sociale : pourquoi ça coince » par Vincent Bertrand, chercheur associé, Chaire « Économie du climat », Université Paris Dauphine – PSL
Toute taxe sur la pollution génère un double gain – aussi appelé double dividende : la réduction de la pollution et les recettes budgétaires pouvant être utilisées pour satisfaire différents objectifs économiques. C’est le cas de la taxe carbone, introduite en France en 2014
Rappelons que cette taxe vise à donner un prix aux émissions de CO₂, ce gaz à effet de serre dont l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère, imputable aux activités humaines, perturbe la stabilité du climat. La taxe carbone s’applique aux consommations d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Elle est calculée pour chacune de ces énergies en fonction de leur teneur en CO₂. La taxe carbone provoque ainsi une hausse plus ou moins forte des factures pour le transport (essence et gasoil) et le chauffage (fioul et autres combustibles).