La pandémie a accéléré la numérisation de l’économie, la bascule vers le « capitalisme viral » suivant la formule d’Yves Citton. Cette mue nous éloigne du capitalisme d’hier basé sur les énergies fossiles. Elle dope la transition énergétique en substituant l’électron vert aux sources fossiles et en investissant dans les réseaux intelligents et l’efficacité énergétique. Mais le capitalisme viral pousse au consumérisme, incompatible avec la sobriété énergétique. Il génère des inégalités croissantes de patrimoine minant la cohésion sociale. Il préconise des logiques de contrôle de la nature quand la résilience exige d’investir dans la diversité du milieu naturel et des êtres vivants le composant. C’est pourquoi la transition bas carbone implique de puissantes régulations pour subordonner la logique du capitalisme viral à l’intérêt général et à l’impératif de préservation de la planète.