ANALYSE- D’ici trois ans, les consommateurs vont devoir payer plus cher leur chauffage et leur carburant d’origine fossile dans le cadre de la mise en place d’un second marché carbone. La directive est déjà votée, mais les résultats des élections européennes peuvent-elles la remettre en question ? […]
«Concrètement, les fournisseurs d’énergies d’origine fossile et les stations d’essence vont devoir payer un coût supplémentaire, qui sera répercuté sur nos factures d’énergie ou dans les prix à la pompe», explique Anna Creti, directrice de la chaire d’économie du climat à l’Université Paris Dauphine. Mais les simples consommateurs ne seront pas les seuls pénalisés. «Les installations industrielles qui ne tombaient pas encore sous le coup des quotas mais aussi les artisans, comme le boulanger de quartier qui fait son pain, seront également concernés à partir du moment où ils ne sont pas décarbonés», complète Christian de Perthuis, économiste et auteur du livre Carbone fossile, carbone vivant aux Éditions Gallimard.