Interviews

3 questions à Jean-Luc Petithuguenin

Publié le 29 mai 2018

Diplômé de l’ESSEC en 1979, Jean-Luc Petithuguenin a fondé le Groupe PAPREC en 1994 lorsqu’il reprend une petite entreprise de 45 personnes spécialisée dans le recyclage de vieux papiers à La Courneuve. 
Convaincu que le recyclage des Dechets est une industrie d’avenir et le mode de gestion des Dechets du 21e siècle, il est devenu en 24 ans le leader français du recyclage.
Le Groupe Paprec réunit aujourd’hui 8 500 collaborateurs et traite 11 millions de tonnes Déchets par an.

 

En tant que recycleur, PAPREC s’inscrit-il automatiquement dans une démarche d’économie circulaire ? 

En tant que leader français de l’industrie du recyclage, PAPREC est directement confronté aux enjeux de l’Economie circulaire du fait de son activité. Mais l’économie circulaire ne se limite pas à la seule boucle du recyclage. Il faut considérer l’ensemble des boucles : économiques, sociales, culturelles… pour partager au maximum les externalités positives créées. Il s’agit de soutenir des projets, de développer les dynamiques des territoires, de créer des emplois locaux… D’où la volonté de Paprec de trouver des modèles économiques permettant d’œuvrer pour une planète plus verte et une société plus fraternelle.

Cherchez-vous à réduire l’empreinte climat de votre activité ? 

PAPREC cherche au quotidien à réduire son empreinte carbone en agissant sur son plus gros poste d’émissions : le transport. Le groupe n’achète que des camions neufs respectueux des dernières normes environnementales en vigueur, et nos chauffeurs sont aussi formés à l’éco-conduite, par exemple. Nous investissons aussi considérablement dans notre outil industriel pour augmenter nos taux de recyclage, et ainsi augmenter les émissions évitées du fait de notre activité. L’une de nos difficultés est de mesurer les impacts indirects résultant du cycle du carbone biogénique. 

Qu’attendez-vous des travaux de recherche de la Chaire Economie du Climat ?

J’attends de la Chaire des travaux indépendants qui permettent de proposer des modèles et solutions concrètes. La Chaire doit viser l’excellence académique pour être force de propositions, auprès des pouvoirs publics et des entreprises. Nous sommes intéressés par ses travaux en matière de fiscalité écologique et souhaitons notamment qu’elle délivre des travaux pertinents sur le traitement du carbone biogénique qui reste pour nous un point d’interrogation.