Par Olivier Rebenaque
L’autoconsommation photovoltaïque (PV) est un phénomène qui se développe de plus en plus en France, notamment grâce à la baisse des coûts de production des panneaux PV mais également aux subventions. La structure des tarifs de réseau joue un rôle prépondérant sur la rentabilité de telles installations. Actuellement, les tarifs de réseau sont largement basés sur un montant fixe toute l’année ou selon un tarif dit heures pleines, heures creuses. La commission de régulation de l’énergie a récemment introduit un nouveau tarif réseau dont le prix est différent selon la saison. L’idée sous-jacente du régulateur est d’introduire des tarifs qui reflètent au mieux les coûts des gestionnaires de réseau. Ce type de tarif est amené à se développer à l’avenir du fait de l’accroissement des unités de production intermittentes connectées au réseau de distribution. Cela peut avoir un impact non négligeable sur la rentabilité des installations PV en autoconsommation.
Pour étudier cet impact, cette étude analyse la rentabilité de l’autoconsommation PV individuelle avec la politique de soutien actuelle et sous différents tarifs réseaux. Puis, une politique alternative est proposée dans laquelle les batteries sont subventionnées. On étudiera la synergie entre les batteries et différents tarifs qui pourraient être proposés à l’avenir tels qu’un tarif à 4 plages temporelles ou un tarif réseau facturé essentiellement à la puissance souscrite. Enfin, une comparaison des coûts des politiques sera présentée.