Vers une mobilité bas-carbone : transfert modal ou transfert technologique ?
par Lesly Cassin
Le secteur des transports est responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre, notamment à cause de l’usage de la voiture particulière (VP) comme mode de transport principal. Dans le cadre des objectifs de réduction des émissions, les gouvernements ont mis en place des politiques visant à diminuer le bilan carbone de la mobilité. Cela s’appuie principalement sur deux solutions : le transfert modal et le transfert technologique. Dans cet article, ces deux formes de transfert sont étudiées sous l’angle de la compréhension de l’utilisation actuelle de la VP. L’originalité vient de la prise en compte d’un nouveau référentiel pour définir la mobilité des agents : la boucle de déplacement. Cette dernière permet d’introduire une compréhension plus fine des comportements des agents et par conséquent une meilleure évaluation des proportions de substitution possible. Selon ce traitement il apparait alors que la substitution modale ne permet qu’une réduction marginale des distances et donc des émissions de carbone. Tandis que la substitution technologique, en France, peut avoir des effets environnementaux très positifs. Pour la voiture électrique il sera alors nécessaire de vérifier que son impact environnemental tout au long de son cycle de vie, reste positif.