L’objectif de cet article est d’évaluer l’impact de la transition énergétique sur le secteur du cuivre. Il vise ainsi à établir dans quelle mesure la quantité disponible de cuivre et le développement de la filière peut constituer un facteur à risque pour la transition bas-carbone. Le point de départ de cette analyse est le constat suivant : à service rendu équivalent les technologies bas-carbone consomment plus de cuivre que les technologies conventionnelles. Au vue de l’ampleur des transformations technologiques des secteurs du transport et de la production d’électricité que requiert la transition énergétique, l’analyse conduite dans cette article se focalise sur ces deux secteurs. La question de recherche vise à connaitre la quantité de cuivre consommée d’ici à 2050 qui est imputable à la décarbonation des secteurs du transport et de la production d’électricité. Sur la base de ce résultat, nous évaluons l’impact sur les ressources de cuivre de deux options de politiques publiques. La première est celle d’une mobilité plus douce. Nous comparons ainsi un scenario « high mobility » à un scenario « low mobility ». Ces deux scenarios se distinguent par les hypothèses faites sur l’étalement urbain, la nature de la couverture urbaine et les niveaux de demande pour les différents types de véhicules selon leurs caractéristiques techniques et environnementales. La seconde option de politique publique évaluée est celle de développement de la filière du recyclage du cuivre. Pour ce faire, nous quantifions l’impact du recyclage sur la disponibilité du cuivre et nous mettons en lumière le fait que le recyclage contribue à faire baisser la pression sur le secteur de l’offre et réduit ainsi le risque d’engorgement de la production.
Chaire Economie du Climat
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