Entre 2011 et 2017, le marché du carbone européen a gravement dysfonctionné avec un prix moyen du quota d’environ 6 €/tCO2 ; c’est bien trop bas pour orienter les investissements vers les solutions bas carbone. Par exemple, dans le secteur électrique, ce prix est resté insuffisant pour décourager l’utilisation de centrales fonctionnant au charbon, de loin le combustible le plus émetteur de CO2.
Contrastant avec cette longue phase d’anémie, le prix du quota a plus que doublé depuis août dernier. Est-ce un feu de paille ou un changement durable d’orientation ?
D’après les travaux de modélisation de la chaire Économie du climat, ce retournement pourrait être durable car la réforme récemment adoptée à Bruxelles va fortement réduire le plafond autorisé d’émission d’ici 2030. En revanche, elle ne permettra pas au régulateur de faire face à de nouveaux chocs non anticipés qui pourraient demain déstabiliser à nouveau le marché.
Lire l’article Hausse du prix européen du carbone : feu de paille ou changement durable ? co écrit par Christian de Perthuis, Simon Quemin et Raphaël Trotignon dans The Conversation
En complément de cet article, vous pouvez consulter le Policy Brief, Marché carbone européen : les impacts de la réforme et de la réserve de stabilité à l’horizon 2030