[🇫🇷] Les déterminants des distances domicile-travail : cas des aires urbaines françaises métropolitaines

Aujourd’hui, la proportion de la population mondiale vivant en milieu urbain ne cesse de croître. Cette urbanisation croissante soulève d’importants défis, notamment en ce qui concerne les impacts de la mobilité des habitants au sein des villes (UN-Habitat [2022]). L’augmentation continue du nombre de citadins, de plus en plus mobiles en raison de l’expansion des zones urbaines, a des répercussions négatives sur les individus ainsi que sur l’environnement : pollution de l’air, congestion, accidents, émissions de gaz à effet de serre… Dans le secteur des transports routiers, il existe une relation directe et positive entre distance kilométrique parcourue et émissions de CO2 (Denant-Boemont et al. [2018]). En France, les distances domiciletravail ont augmenté en moyenne de 22% environ entre 1990 et 2014 traduisant une différenciation croissante entre lieu de vie et lieu d’emploi (Coudène et Levy [2016] ; Massot et Roy [2004]). Ces tendances à la hausse des distances domicile-travail sont également observées dans les pays d’Amérique du Nord et d’autres pays européens (Kahn [2010] ; Garcia-Palomares [2010] ; Aguiléra et al. [2009] ; Glaeser et al. [2001]). En France, l’accroissement des distances moyennes parcourues a contrebalancé les efforts technologiques déployés pour réduire les émissions de CO2 des véhicules particuliers (Levy et Le Jeannic [2011]). De fait, le secteur des transports reste le secteur le plus émetteur de GES avec 39 % des émissions de CO2 en France en 2016 (CITEPA [2016])…

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