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Par Edith Kouakou, Marielle Brunette, Philippe Delacote, Richard Koenig.
La contribution de l’agriculture au réchauffement climatique nécessite la mise en œuvre d’outils visant à atténuer ses émissions de GES. L’adoption de pratiques agroécologiques, c’est-à -dire qui s’appuient au maximum sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes tout en réduisant les pressions sur l’environnement, apparait un élément important dans ce sens. Cependant, le passage de systèmes intensifs vers des systèmes plus vertueux peut présenter des risques. La recherche économique envisage l’assurance agricole comme moyen de couverture de ces risques. Dans la continuité de ces travaux, cette étude porte sur l’analyse des risques de rendements liés à la fertilisation par l’azote. Elle utilise des données de rendements et d’azote minéral de 3296 parcelles en culture de blé tendre, de maïs et de tournesol, sur la période 2011-2013 dans trois départements français. La simulation du fonctionnement d’une assurance récolte permet d’observer que la baisse du seuil de déclenchement de l’assurance MRC à 20% du taux de pertes multiplie par 2.5 le nombre de parcelles à indemniser. Une comparaison entre les parcelles éligibles aux seuils de 20% et de 30% conclut en une différence significative des moyennes de rendement et à une différence non significative des moyennes de fertilisation. Enfin, la régression logistique réalisée montre que l’augmentation de la quantité d’azote appliquée réduit la probabilité d’être éligible à l’assurance.