Modeling of energy retrofit actions’ CO2 price in residential metropolitan French buildings
(in French only)
par Asma Remki
La question des économies d’énergie occupe une place centrale dans le débat public en France. L’investissement rentable dans les technologies efficaces en énergie (Isolation, équipements…) permet de réduire les dépenses publiques, la dépendance du pays aux importations et diminue les émissions anthropiques des gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique. Le bâtiment représente un gisement important d’économies d’énergie, c’est pourquoi le Grenelle de l’environnement fixe comme objectif la réduction de 38 % la consommation d’énergie dans le bâtiment en 2020. Divers mécanismes ont été mis en place par les pouvoirs publics pour atteindre cet objectif, comme le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE), les prêts bonifiés, la taxe carbone, la Réglementation Thermique (RT) et les Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Dans la présente étude, l’intérêt est focalisé sur le dispositif des CEE introduit par la loi POPE (Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique) en 2005 et qui impose une obligation d’économies d’énergie aux fournisseurs d’énergie. L’objectif est d’évaluer le coût de la réduction de CO2 des principales actions de rénovation énergétique liées aux CEE dans le bâtiment résidentiel. Les émissions moyennes évitées par chaque action de rénovation basée sur les estimations des économies d’énergie du dispositif CEE seront tout d’abord approchées. Une simulation du « gisement » d’économies de CO2 en 2050 au niveau national en fonction d’un certain nombre d’hypothèses issues d’enquêtes d’EDF sur les économies réalisées lors de programmes régionaux d’efficacité énergétique sera proposée. L’étude plaide en faveur d’une attention à porter aux actions les plus rentables en termes d’économies d’émissions de CO2.